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Comment gérer l'angoisse face au COVID 19 ?

Dernière mise à jour : 1 avr. 2020





De quoi parle-t-on lorsque l’on aborde l’angoisse


On se demande souvent quelle est la différence entre angoisse et anxiété. A vrai dire il n’y pas de différence marquée. L’anxiété serait plus psychique et l’angoisse plus physique. Or dans la réalité les deux sont indissociables, le corps exprime ce que l’esprit ressent et vis et versa.
 
Une angoisse serait transitoire alors que l’anxiété serait permanente, un trait de caractère pour certain. La notion de temps est importante pour pouvoir diagnostiquer certains troubles psychiques. La distinction entre anxiété et angoisse n’a donc pas lieu d’être retenue. D’ailleurs, dans certains pays comme en Allemagne il n’existe qu’un seul mot pour définir cet état « Angst ».
L’angoisse est une réaction normale, qui prendrait sa source dans notre inconscient et soulèverait une peur primitive. Dès l’enfance elle permet de se construire dans la relation aux autres et d’identifier les dangers. Il est tout à fait justifié de ressentir une certaine dose d'angoisse et de peur face aux événements actuels. C'est d’ailleurs l'émotion de peur qui nous permet de nous protéger face au virus et de respecter le confinement qui nous apparaît légitime pour notre sécurité et celles des autres. L'angoisse nous permet de trouver des solutions pour mieux vivre ce confinement, on voit ainsi apparaître autour de nous des initiatives diverses, signe que les personne s'adaptent en utilisant leur énergie créatrice !    
Le corps s'exprime face à l'angoisse de façon très différentes en fonction des personnes. Il n'est pas rare de voir des personne qui consulte un cardiologue, dermatologues, gastro-entérologue pour des maux divers. L'anxiété prend alors la forme d'une maladie en ayant toutes les caractéristiques de celle-ci, mais ces maux ne sont que l’expression somatique de l'anxiété. Il y a aussi les réactions physiologiques commandées par le système nerveux végétatif, comme la transpiration, l'accélération de la respiration et du rythme cardiaque, ou la difficulté à avaler...
Ces manifestations sont désagréables mais sans risque à court terme, la chronicité peut elle avoir des conséquences sur notre la santé !
L'angoisse s'empare de nos pensées, on n'arrive plus à débrancher notre cerveau. En permanence nous ressassons le passé, nous parlons dans ce cas de  ruminations ; si nous nous projetons de manière négative dans le futur nous parlons d'anticipation. En général, les ruminations renforcent l'anticipation du danger à venir, d'où l’intérêt de travailler ces deux aspects avec la sophrologie, et je vous invite à lire la troisième partie pour en savoir plus.
L'angoisse agit également sur nos fonctions cognitives, il devient compliqué de se concentrer, de mémoriser, de raisonner, de prendre des décisions. Les pensées fonctionnent en circuit fermé à la recherche d'une solution apparemment introuvable, avec l'impression générale d’être submergé. 


Alors comment faire face à l'angoisse ?





1-En premier lieu accepter :
Il peut y avoir un certain niveau d’angoisse, l’ignorer peut avoir pour conséquence de l’augmenter, ou comme le disait Carl Jung, « tout ce à quoi l’on résiste persiste ». L’évitement peut se traduire de différentes façons: boire plus que de raison, manger un peu trop, abuser des écrans, rechercher en permanence du réconfort, consulter à tout va.
Prenez le temps de vivre complètement le ressenti de cette angoisse dans un premier temps. Pour vous y aider : 
- noter toutes les pensées qui vous viennent pendant cet épisode,
- recentrer vous sur votre respiration, sans la modifier simplement en l’observant,
- porter votre attention sur chaque partie de votre corps pour ressentir les manifestations corporelles.
 
2-Entraîner vous à accueillir l’inconnu : 
Vouloir tout contrôler rend plus anxieux ; quand un événement vient bouleverser nos habitudes nous pouvons nous sentir perdu, en danger. Donner plus de souplesse à notre vie permet de mieux nous adapter. Pour commencer réduisez votre envie de tout savoir sur la pandémie, en vous exposant aux informations pendant 30 minutes par jour au maximum.

3-Rester dans l'instant présent :
Le coronavirus nous renvoie à la peur de la maladie et de la mort.
Nous projeter ainsi dans le futur est une grande source d’angoisse pour nombre de personne.
Pour dépasser ces peurs revenons au moment présent, reprenons contact avec notre corps en ressentant les appuis, en ouvrant vos sens, en regardant la rosée du petit matin, en sentant le thé qui infuse, en écoutant une douce mélodie, en dégustant un bon plat concocté en famille. Profitons de cet instant de pause pour prendre soin de nous, s’instruire, découvrir…

4-Rester dans une estimation objective du danger :
La menace est réelle et il faut que chacun prenne les mesures nécessaires pour éviter la propagation du virus. 
Cependant on a souvent une propension à amplifier le danger face à des menaces inconnues lorsque l’on a un fond anxieux, surtout si l’on regarde constamment les informations et les réseaux sociaux où les faits ne sont pas toujours vérifiées et parfois amplifiés.
 
5-Ne pas nous sous-estimer face à la menace :
Nous avons tous des capacités de résilience et en être conscient  permet d’être plus confiant en l’avenir. Vous pouvez prendre le temps de noter toutes les situations difficiles que vous avez surmontées et pour chaque situation repérerez les stratégies que vous avez mises en place, les ressources et les qualités que vous avez vous utilisées.

6-Utiliser la bienveillance et la gratitude : 
Faire notre part pour éviter sa propagation, aider ceux qui en ont besoin peut nous permettre ne nous sentir utiles. Prendre le temps de remercier à chaque fois que ce sera possible. Profiter du repas pour énumérer toutes les choses agréablement que l'on a faites et partagées dans la journée.  

7-Se concocter une routine : 
Garder votre rythme habituel, par exemple s’habiller et continuer vos habitudes du matin cela permettra de former un cadre rassurant. Si possible utiliser une pièce différente pour travailler et ainsi indiquer clairement à votre cerveau la fin de la journée de travail.
Essayer de dissocier la semaine du week-end, pour pouvoir créer une vrai coupure avec le travail, ce qui peut être difficile lorsque l’on est en télétravail.

8-Changer vous les idées :
Partager un bon film en famille et si possible comique, commencer une nouvelle langue, cuisiner de nouvelles saveurs pour voyager de sa cuisine, se remémorer les moments agréables passés en famille, commencer ou finir les albums de voyages et pour les plus optimistes parler des futur voyages…

9-Garder une vie sociale :
Nous avons la chance de pouvoir utiliser tous les moyens modernes pour garder le contact avec nos proches, nos amies, mais pas que... Pourquoi ne pas utiliser notre temps pour intégrer un groupe qui partage les mêmes centre d'intérêts que nous ?
Faite attention de vous entourer de personnes positives qui vous entraînent vers le haut et éviter celles qui vous baissent le moral. 

10-Prendre soin de soi :
Se couler un bain chaud parfumé à l’huile essentielle de lavande, faire du sport dans son salon, profiter de ce moment pour commencer à méditer, pour découvrir la sophrologie…






La sophrologie nous aide face à l'angoisse créée par les événements






la sophrologie peut vous aider ! Mais comment ?



1-En vous reconnectant à votre corps :
La sophrologie vous apprend à être plus conscient de vos sensations corporelles, ainsi vous pouvez agir plus rapidement face à une situation anxiogène.

2-En utilisant votre respiration : 
Les exercices utilisés par la sophrologie font intervenir très régulièrement la respiration. Ainsi vous apprivoisez les différentes logiques respiratoires et particulièrement celles qui vous permet de gérer la crise et de retrouver un équilibre émotionnel.

3-En portant un autre regard sur nous et le monde :
On ne peut pas toujours changer les choses, mais on peut les regarder différemment. La sophrologie vous apprend à orienter plus régulièrement votre attention vers les instants constructifs et étayants. Grâce aux visualisations positives vous apprenez à accorder plus de place aux petits positifs de votre journée. Cette réserve d’optimisme vous permet d'affronter plus facilement les obstacles, le pessimisme se fait plus rare !

4-En revenant à l'instant présent :
A force de travailler votre attention, il vous est de plus en plus facile de décider d’arrêter de ruminer, en laissant passer les pensées anxiogènes sans vous y accrocher. Vous utilisez le retour au corps, l'image neutre et le choix d'autres pensées, pour revenir à l'ici et maintenant.

5-En se préparant : 
La sophrologue en choisissant certaines pratiques vous prépare aux événements ou situations que vous considérez comme stressants, angoissants. Vous utilisez vos expériences gagnantes du passé pour augmenter vos capacités, votre potentiel et vos qualités pour affronter dans de meilleures conditions l'avenir.
Vous vous projetez d'une façon constructive vers l'avenir, en utilisant des projections mentales positives mais réalistes !
Il est tout à fait normal de s’inquiéter devant cette pandémie, pour nous même et pour ceux qui nous entoure, en particulier pour les personnes fragiles. Mais il est possible de s'accorder des moments d’accalmies dans la journée, sans culpabilité. Il est  important de garder un équilibre émotionnel, pendant cette période difficile, pour pouvoir faire face à la situation.

Prenez soin de vous, des autres et rester à la maison.

Chaleureusement 
Corinne Daanen, sophrologue



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